Dans le cadre du cluster BiosolutioNA et du cycle de webinaires “La Recherche au service des Biosolutions”,

Théo POUCET, post-doctorant au sein de l’UMR Biologie du Fruit et Pathologie (INRAE / Université de Bordeaux), vous fera découvrir les activités de son unité de recherche et abordera plus spécifiquement ses travaux formalisés autour d’une question clé :

Comment la variabilité intra-spécifique des plantes peut-elle révéler les mécanismes d’une biostimulation efficace ?

L’agriculture moderne doit concilier productivité, pression croissante liés au changement climatique et la nécessité de pratiques durables. Les biostimulants représentent une approche prometteuse pour renforcer la résilience et les performances des cultures. Néanmoins, leur adoption reste limitée, notamment en raison de leurs instabilités, leurs complexités chimiques et l’aspect multifactoriel des mécanismes biologiques mis en place. Cette complexité freine notre compréhension des mécanismes d’action et restent encore assez incomprise au niveau moléculaire.

Pour ce webinaire, Théo POUCET reviendra sur ses travaux portant sur l’étude d’extraits d’Ascophyllum nodosum, une algue connue pour maintenir la croissance des plantes en conditions de stress abiotiques. 

Résumé :

Afin de comprendre l’origine chez la plante, de l’efficacité ou de l’inefficacité d’un biostimulant, nous le testons sur un panel de 54 variétés naturelles d’Arabidopsis thaliana soumises à un stress hydrique et thermique. Les réponses physiologiques et métaboliques sont croisées pour classifier les réponses dites stables à la biostimulation, ou associées à sa réussite. Cela nous permet d’identifier des familles spécifiques de métabolites et l’identification de famille de mutants. Notamment, des mutants déficients en glucosinolates, des composés centraux du métabolisme de défense et de régulation chez les Brassicaceae sont caractérisés par la restauration de biostimulation par extrait d'algue. L’élucidation des changements précoces de régulation transcriptionnnels chez ces mutants, devrait nous aider à comprendre les mécanismes majeurs intervenant lors d’une biostimulation efficace. 

Dans un second temps et sur la base de ces premiers résultats, nous avons pu élargir notre étude à une plus grand panel d’accession, dans le but de mener une approche de génétique quantitative pour identifier des déterminants génétiques associés à l’efficacité du biostimulant. Cette approche à l’échelle du génome d’Arabidopsis, a conduit à la mise en évidence d’une famille de transporteurs membranaires, pour leurs potentiels rôle dans l’établissement d’une biostimulation efficace chez Arabidopsis.

Dans l’ensemble, ces résultats apportent de nouvelles perspectives sur les bases métaboliques et génétiques de la réactivité des plantes aux biostimulants et ouvrent la voie à des applications plus ciblées et prévisibles dans les systèmes culturaux.

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